Les mauvaises habitudes ont la vie dure. Voilà que Nicolas Sarkozy et son ministre de l'économie et des finances (pas celui de l'industrie qui semble avoir disparu) veulent interdire les licenciements dans les entreprises que contrôle l'Etat (soit plusieurs centaines). C'est le retour de l'autorisation administrative des licenciements, au moins de son ombre, et un clin d'oeil à l'interdiction des licenciements boursiers dont Ségolène Royal avait fait son cheval de bataille et que François Hollande a heureusement rangé au placard des slogans inutiles.
Faut-il rappeler une nouvelle fois ce que les économistes répètent sans cesse : une entreprise qui ne peut pas licencier ne recrute pas. Ou pas avec des contrats à durée indéterminée. Elle fait appel à l'intérim, aux contrats précaires… Cela ne veut pas dire que les dirigeants des entreprises qui licencient prennent toujours les bonnes décisions lorsqu'ils choisissent de licencier, tant s'en faut, mais ils sont certainement mieux informés des besoins et de la situation réelle de leur entreprise que des fonctionnaires ou politiques qui ne la voient que de très loin.
Faut-il ajouter que des dirigeants qui jugent nécessaire de licencier et qui savent qu'un de leurs actionnaires va s'y opposer seront tentés, non pas d'abandonner leur projet, mais de charger la barque, d'expliquer qu'il leur faut licencier 1000 personnes quand en licencier 200 suffirait, pour se garder une marge de négociation? Le gouvernement qui aura obtenu que l'entreprise réduise ses exigences et ne licencie que 200 personnes pourra chanter victoire, mais l'entreprise aura obtenu ses fins.
Donner à l'actionnaire public ce rôle, surtout lorsqu'il est minoritaire, c'est, enfin, négliger les droits et intérêts des autres actionnaires et envoyer un très mauvais signal à tous ceux qui seraient tentés d'investir dans ces entreprises : ils sauront que peu importe leur opinion, celle d'un actionnaire, l'Etat, fut-il minoritaire, l'emportera toujours.
Plutôt que de se mêler de la gestion des entreprises dont il possède une partie du capital, l'Etat ferait mieux de réfléchir au moyen de lutter contre le chômage et d'aider au développement d'activités susceptibles de créer dans un avenir proche des emplois.
Faut-il rappeler une nouvelle fois ce que les économistes répètent sans cesse : une entreprise qui ne peut pas licencier ne recrute pas. Ou pas avec des contrats à durée indéterminée. Elle fait appel à l'intérim, aux contrats précaires… Cela ne veut pas dire que les dirigeants des entreprises qui licencient prennent toujours les bonnes décisions lorsqu'ils choisissent de licencier, tant s'en faut, mais ils sont certainement mieux informés des besoins et de la situation réelle de leur entreprise que des fonctionnaires ou politiques qui ne la voient que de très loin.
Faut-il ajouter que des dirigeants qui jugent nécessaire de licencier et qui savent qu'un de leurs actionnaires va s'y opposer seront tentés, non pas d'abandonner leur projet, mais de charger la barque, d'expliquer qu'il leur faut licencier 1000 personnes quand en licencier 200 suffirait, pour se garder une marge de négociation? Le gouvernement qui aura obtenu que l'entreprise réduise ses exigences et ne licencie que 200 personnes pourra chanter victoire, mais l'entreprise aura obtenu ses fins.
Donner à l'actionnaire public ce rôle, surtout lorsqu'il est minoritaire, c'est, enfin, négliger les droits et intérêts des autres actionnaires et envoyer un très mauvais signal à tous ceux qui seraient tentés d'investir dans ces entreprises : ils sauront que peu importe leur opinion, celle d'un actionnaire, l'Etat, fut-il minoritaire, l'emportera toujours.
Plutôt que de se mêler de la gestion des entreprises dont il possède une partie du capital, l'Etat ferait mieux de réfléchir au moyen de lutter contre le chômage et d'aider au développement d'activités susceptibles de créer dans un avenir proche des emplois.
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