Le ton des réactions de la presse, des experts, des gouvernements après l'annonce du référendum grec a quelque chose de profondément déprimant et inquiétant. Depuis des mois les Grecs nous disent qu'ils n'en peuvent plus de cette austérité qu'on veut leur imposer de force, qu'ils en sont assez d'être traités comme un vague protectorat franco-allemand, qu'ils aimeraient bien que l'on tienne aussi compte de leurs intérêts. Il n'y a pas, nous disent-ils en somme, que les marchés financiers.
Et plutôt que de les entendre, de se dire qu'ils n'ont peut-être pas complètement tort, voilà que Sarkozy (qui se garde bien de demander son avis aux Français) et Merkel (qui a su, elle, organiser un débat démocratique au Parlement) décident de la question qui sera posée au référendum. Si j'étais grec, je l'aurais franchement mauvaise. Sont-ils encore des citoyens européens comme les autres?
Ce référendum n'est pas une folie, comme on dit trop, c'est la manière qu'a choisie, avec habileté et brutalité, Papandréou pour canaliser une révolte contre la dictature des marchés financiers qui a commencé en Grèce, mais qui pourrait s'étendre demain ailleurs. En imposant son référendum, Papandreou a tout simplement voulu nous rappeler que l'opinion des peuples compte plus que celle des agences de notation.
Il n'est pas encore certain que ce référendum se tienne. Mais s'il devait se tenir, il devrait inciter les différents dirigeants européens à travailler fissa sur une révision des institutions, notamment de la BCE. Cette crise que nous traversons a révélé la faiblesse des institutions européennes, leurs graves défauts et leur incapacité à résister aux marchés financier.
Et plutôt que de les entendre, de se dire qu'ils n'ont peut-être pas complètement tort, voilà que Sarkozy (qui se garde bien de demander son avis aux Français) et Merkel (qui a su, elle, organiser un débat démocratique au Parlement) décident de la question qui sera posée au référendum. Si j'étais grec, je l'aurais franchement mauvaise. Sont-ils encore des citoyens européens comme les autres?
Ce référendum n'est pas une folie, comme on dit trop, c'est la manière qu'a choisie, avec habileté et brutalité, Papandréou pour canaliser une révolte contre la dictature des marchés financiers qui a commencé en Grèce, mais qui pourrait s'étendre demain ailleurs. En imposant son référendum, Papandreou a tout simplement voulu nous rappeler que l'opinion des peuples compte plus que celle des agences de notation.
Il n'est pas encore certain que ce référendum se tienne. Mais s'il devait se tenir, il devrait inciter les différents dirigeants européens à travailler fissa sur une révision des institutions, notamment de la BCE. Cette crise que nous traversons a révélé la faiblesse des institutions européennes, leurs graves défauts et leur incapacité à résister aux marchés financier.
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