On l'aura remarqué, François Hollande n'a pas parlé hier de l'Europe. Il est vrai que Claire Chazal ne lui a pas posé la question mais s'il avait voulu en parler il aurait su trouver le moyen de glisser quelques phrases sur le sujet. On peut donc imaginer que cette absence était volontaire. Et, du coup, elle mérite interprétation. Les journalistes ont en général critiqué cette absence et il est vrai qu'elle surprenante. On peut cependant imaginer qu'elle répondait à un triple objectif :
- calmer le jeu avec la gauche du PS, les écologistes et ne pas leur donner du grain à moudre,
- recentrer la nécessité de l'effort sur des contraintes intérieures et non pas extérieures : trop de politiques ont depuis trop longtemps utilisé l'Europe comme bouclier en faisant le bouc émissaire de toutes nos difficultés. Hollande aurait voulu rappeler qu'il nous faudrait faire ces efforts, avec ou sans Europe, qu'il ne s'y serait pas pris autrement,
- éviter de s'engager sur ce qui ne dépend pas de lui. Les décisions importantes sur l'Europe dépendent pour l'heure de la BCE et la Cour Suprême allemande, deux instances sur lesquelles l'influence de Hollande est faible. Sans doute a-t-il voulu éviter de donner à ses auditeurs le sentiment qu'il était (et avec lui les politiques en France et ailleurs en Europe) impuissant face à ces institutions.
François Hollande étant particulièrement attentif aux réactions de l'opinion et de la presse, on peut penser qu'il reviendra dans les semaines qui viennent d'une manière ou d'une autre sur l'Europe, mais sans doute attend-il que la situation se dégage et devienne plus lisible.
- calmer le jeu avec la gauche du PS, les écologistes et ne pas leur donner du grain à moudre,
- recentrer la nécessité de l'effort sur des contraintes intérieures et non pas extérieures : trop de politiques ont depuis trop longtemps utilisé l'Europe comme bouclier en faisant le bouc émissaire de toutes nos difficultés. Hollande aurait voulu rappeler qu'il nous faudrait faire ces efforts, avec ou sans Europe, qu'il ne s'y serait pas pris autrement,
- éviter de s'engager sur ce qui ne dépend pas de lui. Les décisions importantes sur l'Europe dépendent pour l'heure de la BCE et la Cour Suprême allemande, deux instances sur lesquelles l'influence de Hollande est faible. Sans doute a-t-il voulu éviter de donner à ses auditeurs le sentiment qu'il était (et avec lui les politiques en France et ailleurs en Europe) impuissant face à ces institutions.
François Hollande étant particulièrement attentif aux réactions de l'opinion et de la presse, on peut penser qu'il reviendra dans les semaines qui viennent d'une manière ou d'une autre sur l'Europe, mais sans doute attend-il que la situation se dégage et devienne plus lisible.
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