J'avais il y a quelques jours envie d'écrire ici un post pour demander où en était l'affaire Cahuzac. nous sommes maintenant fixés. Le soupçon est validé par la justice, d'où sa démission et son remplacement immédiat (pour un homme que l'on décrit comme hésitant, Hollande montre une nouvelle fois sa capacité à réagir vite lorsque nécessaire). Il n'y a là rien que de normal, mais en attendant de nouveaux développements, on retiendra de cette affaire :
- que mieux vaut ne pas partager ses secrets financiers avec son épouse puis qu'il semble que ce soit celle de Cahuzac qui soit à l'origine des mésaventures de l'ex-ministre, conseil qu'auraient gagné à suivre plusieurs protagonistes de l'affaire Karachi qui se sont retrouvés en difficulté à la suite de divorces difficiles : l'intimité n'est plus une garantie de secret,
- qu'il y a des journaux (Mediapart mais sans doute aussi beaucoup d'autres) qui nous assomment de leçons de morale mais ne craignent pas d'utiliser des conflits intimes un peu sordides pour sortir des affaires. Ce n'est pas nouveau, mais cela donne au journalisme d'investigation (pourtant nécessaire) une drôle d'odeur : là où l'on imaginait des enquêtes approfondies, il y a des tractations avec des avocats déterminés,
- que nul ne s'étonne qu'un homme de gauche, partisan affiché des hausses d'impôt, riche de surcroit, critique sévère du bouclier fiscal de Sarkozy soit soupçonné d'évasion fiscale. Comme si l'on acceptait et trouvait normal que l'homme privé puisse faire le contraire de ce que préconise l'homme public.
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