On croyait Eric Woerth définitivement compromis par les différentes affaires dans lesquelles il a été cité (affaire Bettencourt, hippodrome de Chantilly, financement de l'UMP), mais non… On le voit de plus en plus fréquemment à la télévision où, presque seul de l'opposition, il porte la contradiction aux ministres socialistes. Ce retour confirme que l'on n'est jamais complètement mort en politique mais dit aussi beaucoup de l'extrême faiblesse de l'opposition. Malgré toute sa vivacité, son agressivité et son manque de rigueur (il a hier soir répété au moins quinze fois que la gauche était au pouvoir depuis 12 mois, ce qui est avancer un peu la dernière élection présidentielle), Woerth reste un second couteau et ne peut prétendre, n'a d'ailleurs jamais prétendu, à un rôle de premier plan. D'où cette question : où sont donc ceux qui prétendent jouer, demain, un rôle de premier plan? les Copé, Fillon, Pécresse, NKM, Lemaire… Jugeraient-ils que ce serait déroger que de porter, comme hier soir sur France 2, la contradiction à Marylise Lebranchu? Craignent-ils de se voir opposer le bilan dérisoire de 10 ans de droite au pouvoir en matière de réduction des dépenses et de lutte contre le chômage? Sont-ils en peine de proposer des alternatives? Woerth peut se contenter de dénoncer l'inaction du gouvernement et de parler, parler jusqu'à plus soif, Copé ou Fillon seraient bien obligés d'avancer quelques pistes, quelques solutions. Leur silence vient-il de ce qu'ils en sont incapables? Ce n'est pas impossible. Il est vrai que leur refus de tirer le bilan de 10 ans de gouvernement de droite et leurs batailles n'incite guère a développement de solutions nouvelles à la crise.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire