Difficile de ne pas commenter ce qui affole toutes les rédactions et a fait l'essentiel des conversations des déjeuners de ce dimanche ensoleillé. Qu'en retenir? D'abord qu'il faut le prendre au sérieux et que cela ne sert à rien d'insister sur les faiblesses (réelles) de la méthodologie retenue : même fragile, le résultat est en lui même significatif. Il prouve que Marine Le Pen a réussi à dé-diaboliser le Front National. Je l'annonçais ici (Marine Le Pen sera un jour ministre), là (Un nouveau nationalisme) et là (Marine Le Pen sur Antenne 2). Elle l'a fait de manière habile, en laissant à Nicolas Sarkozy le soin de développer des thématiques anti-immigrés et de frôler l'antisémitisme (remarques de Christian Jacob et Laurent Waucquiez sur les racines de DSK) pour se concentrer sur de nouveaux thèmes qui trouvent des échos dans les classes populaires mais aussi à l'extrême-gauche chez des électeurs qui pourraient être tentés par le Front de Gauche : nationalisme, protectionisme, laïcité…
Ce résultat confirme également la porosité entre son électorat et ceux de la droite et d'une partie de la gauche. On le dit et le répète depuis queques jours mais plus Nicolas Sarkozy ira loin pour récupérer les voix du FN et plus il le renforcera. Même chose pour ceux qui à gauche jouent le jeu du populisme. Comment mieux convaincre un électeur de se laisser aller à voter pour Marine Le Pen que de développer des arguments voisins des siens et de faire du PS le principal ennemi? Si Nicolas Sarkozy est le premier responsable de la montée en puissance de Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon y contribue également.
Ce résultat montre également que rien n'est gagné pour la gauche. Sa fraction écologiste semble s'être évanouie avec Eva Joly laissant le PS démuni et sans alliés, puisque le PC s'est engagé derrière Mélenchon et que le centre ne sait à quel saint se vouer.
Harris dit qu'il veut reprendre le sondage avec DSK et Hollande. Cela permettra d'opposer la compétence incontestable de l'un et l'autre aux faiblesses évidentes de Marine Le Pen et à l'inconsistance de Nicolas Sarkozy. Nous verrons bien si elle résiste dans ce cas.
On ne peut plus aujourd'hui attaquer le FN sur ses positions fascistes. Marine Le Pen a choisi de les ranger au placard. On ne peut s'y opposer qu'en jouant sur les compétences (celles de Hollande et de DSK, de Juppé…) et le respect de soi et des autres (parler des risques d'immigration massive quand des peuples se révoltent, comme ils font actuellement dans le monde arabe, n'est pas digne d'une grande démocratie).
Enfin, il faut raison garder : Coluche recueillait dans les sondages 16% des voix en décembre 1980. Il est vrai qu'il n'avait ni les moyens ni l'ambition d'aller jusqu'au bout, ce qu'a de toute évidence Marine Le Pen.
Ce résultat confirme également la porosité entre son électorat et ceux de la droite et d'une partie de la gauche. On le dit et le répète depuis queques jours mais plus Nicolas Sarkozy ira loin pour récupérer les voix du FN et plus il le renforcera. Même chose pour ceux qui à gauche jouent le jeu du populisme. Comment mieux convaincre un électeur de se laisser aller à voter pour Marine Le Pen que de développer des arguments voisins des siens et de faire du PS le principal ennemi? Si Nicolas Sarkozy est le premier responsable de la montée en puissance de Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon y contribue également.
Ce résultat montre également que rien n'est gagné pour la gauche. Sa fraction écologiste semble s'être évanouie avec Eva Joly laissant le PS démuni et sans alliés, puisque le PC s'est engagé derrière Mélenchon et que le centre ne sait à quel saint se vouer.
Harris dit qu'il veut reprendre le sondage avec DSK et Hollande. Cela permettra d'opposer la compétence incontestable de l'un et l'autre aux faiblesses évidentes de Marine Le Pen et à l'inconsistance de Nicolas Sarkozy. Nous verrons bien si elle résiste dans ce cas.
On ne peut plus aujourd'hui attaquer le FN sur ses positions fascistes. Marine Le Pen a choisi de les ranger au placard. On ne peut s'y opposer qu'en jouant sur les compétences (celles de Hollande et de DSK, de Juppé…) et le respect de soi et des autres (parler des risques d'immigration massive quand des peuples se révoltent, comme ils font actuellement dans le monde arabe, n'est pas digne d'une grande démocratie).
Enfin, il faut raison garder : Coluche recueillait dans les sondages 16% des voix en décembre 1980. Il est vrai qu'il n'avait ni les moyens ni l'ambition d'aller jusqu'au bout, ce qu'a de toute évidence Marine Le Pen.
2 commentaires:
Je ne comprend pas comment on peut confier sa voie à des politiciens qui sont plus cons que soi. Si quelqu'un a une réponse...
"jouant sur les compétences (celles de Hollande et de DSK, de Juppé…"
deux repris de justice dans le lot, quelles belles compétences...
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