Nicolas Sarkozy s'est tant associé au Ministère de l'Intérieur, qu'il est difficile de ne pas le rendre comptable de tout ce qui s'y passe. On sait que sa politique de sécurité est très contestée pour ne pas avoir donné, et tant s'en faut, les résultats promis. Mais voilà que la police donne des signes très inquiétants de corruption chez ses plus hauts fonctionnaires. Il y a l'affaire Neyret où l'on découvre qu'un haut fonctionnaire de police, une vedette, le numéro 2 de la PJ de Lyon, pouvait se promener sans vergogne dans des voitures de luxe prêtées par des escrocs notoires, que plusieurs de ses collaborateurs s'adonnaient au trafic de drogue avec leurs indicateurs (car comment appeler autrement cette étrange pratique qui consiste à donner de la drogue à des indicateurs contre des renseignements?), que le chef de la PJ de Grenoble est mis en examen pour des faits similaires, qu'un autre fonctionnaire de la police, à Lille, cette fois-ci, pouvait avec, semble-t-il, l'aide de quelques collègues, policiers eux aussi, servir d'intermédiaires entre des proxénètes et des organisateurs de partie fine. Pour couronner le tout, on voit mis en examen le patron de la DCRI, la Direction Centrale du Renseignement Intérieur, pour avoir délibérément enfreint la loi dans l'affaire des fadettes et le directeur de la police nationale directement impliqué par celui-ci. Lille, Grenoble, Paris, Lyon, cela fait beaucoup, tant qu'on ne peut plus parler de brebis égarées. Et cela suggère, au minimum, un défaut de gouvernance, un manque de contrôle, une perte de repères que l'on ne peut qu'attribuer au principal responsable de l'administration, son ministre, surtout si celui-ci a longtemps conservé ce portefeuille et a conservé un oeil sur le ministère après l'avoir quitté.
On dira que Nicolas Sarkozy n'est pour rien dans ce qui s'est passé (sauf, peut-être, mais l'enquête le dira un jour, dans l'affaire des fadettes), disons qu'il est aussi innocent que le chef d'entreprise qui laisse se développer des pratiques de management contestables sans réagir.
On dira que Nicolas Sarkozy n'est pour rien dans ce qui s'est passé (sauf, peut-être, mais l'enquête le dira un jour, dans l'affaire des fadettes), disons qu'il est aussi innocent que le chef d'entreprise qui laisse se développer des pratiques de management contestables sans réagir.
1 commentaire:
l'exemple vient d'en haut !
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