S'il est une règle bien établie en politique, c'est que l'on fait en général la politique de ses adversaires. C'est Giscard d'Estaing qui, sur le plan des moeurs, a fait la politique qu'attendait la gauche. Ce sont les gouvernements socialistes successifs qui ont libéralisé, privatisé l'économie française et c'est aujourd'hui François Hollande qui s'attaque à la compétitivité. C'est paradoxal mais assez compréhensible : il est plus facile d'imposer des mesures souhaitables à son camp qu'à ses adversaires.
Nicolas Sarkozy a commencé son septennat sur cette même pente avant d'en changer radicalement avec le discours de Grenoble et la création d'un ministère de l'identité nationale. Que s'est-il alors passé? Cette chose simple : il a jugé que son principal adversaire n'était plus la gauche, mais le Front National qui montait dans les sondages et menaçait sa domination sur la droite (et sa réélection) et que c'était donc lui qu'il fallait combattre en collant à ses positions.
La bataille à droite aujourd'hui n'est que la conséquence de cette inflexion stratégique. Plus que deux politiques, il y a aujourd'hui à l'UMP deux visions : il y a ceux qui jugent, autour de Copé et des partisans de la droite décomplexée, que leur principal adversaire est le Front National et ceux qui, du coté de Fillon, continuent de penser que c'est la gauche. Les premiers n'ont qu'une ambition : récupérer les voix (et éventuellement les militants et cadres) du Front National, les seconds d'attirer à eux le marais centriste, ces cadres supérieurs qui votent socialiste.
La stratégie de la droite décomplexée conduit naturellement à des accords avec l'extrême-droite, leur modèle est Mitterrand qui a su, à force d'accords et de programmes communs, étouffer le PC. Mais elle n'est pas au bout de ses peines : le programme du Front National est aussi économique, anti-européen, protectionniste. La droite décomplexée osera-t-elle aller jusque là, au risque de se couper des "forces vives" (Medef, industriels…) ?
Celui de la droite "modérée" est tout différent : il s'agit de se tenir aussi éloigné que possible du FN pour ne pas effaroucher centre-droit et centre-gauche et attendre les échecs de François Hollande pour reprendre le pouvoir.
La difficulté pour la droite est qu'il parait difficile de concilier ces deux visions et qu'à se diviser elle risque de faire du Front National l'aimant-repoussoir de l'électorat de droite qui creuse encore un peu plus le fossé entre les deux tendances.
Nicolas Sarkozy a commencé son septennat sur cette même pente avant d'en changer radicalement avec le discours de Grenoble et la création d'un ministère de l'identité nationale. Que s'est-il alors passé? Cette chose simple : il a jugé que son principal adversaire n'était plus la gauche, mais le Front National qui montait dans les sondages et menaçait sa domination sur la droite (et sa réélection) et que c'était donc lui qu'il fallait combattre en collant à ses positions.
La bataille à droite aujourd'hui n'est que la conséquence de cette inflexion stratégique. Plus que deux politiques, il y a aujourd'hui à l'UMP deux visions : il y a ceux qui jugent, autour de Copé et des partisans de la droite décomplexée, que leur principal adversaire est le Front National et ceux qui, du coté de Fillon, continuent de penser que c'est la gauche. Les premiers n'ont qu'une ambition : récupérer les voix (et éventuellement les militants et cadres) du Front National, les seconds d'attirer à eux le marais centriste, ces cadres supérieurs qui votent socialiste.
La stratégie de la droite décomplexée conduit naturellement à des accords avec l'extrême-droite, leur modèle est Mitterrand qui a su, à force d'accords et de programmes communs, étouffer le PC. Mais elle n'est pas au bout de ses peines : le programme du Front National est aussi économique, anti-européen, protectionniste. La droite décomplexée osera-t-elle aller jusque là, au risque de se couper des "forces vives" (Medef, industriels…) ?
Celui de la droite "modérée" est tout différent : il s'agit de se tenir aussi éloigné que possible du FN pour ne pas effaroucher centre-droit et centre-gauche et attendre les échecs de François Hollande pour reprendre le pouvoir.
La difficulté pour la droite est qu'il parait difficile de concilier ces deux visions et qu'à se diviser elle risque de faire du Front National l'aimant-repoussoir de l'électorat de droite qui creuse encore un peu plus le fossé entre les deux tendances.
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