Hollande a réussi sa conférence de presse. Il devait la réussir non pas pour rassurer l'opinion, qui ne l'aura sans doute guère été tant son ton a été grave et ses annonces d'un chômage appelé à durer pénibles, mais sa prestation a remis à leur place, celle d'exécutants de sa politique, ses ministres et, surtout, les hauts-fonctionnaires qui se sentaient autorisés, au vu des unes de la presse toujours plus dures, à trainer des pieds, à jouer la montre à chaque annonce de réforme.
François Hollande n'est pas le premier à s'être heurté à l'inertie de la haute fonction publique. Tous les présidents et premiers ministres ont connu cela, à commencer par Nicolas Sarkozy qui n'a pas su la faire travailler comme il souhaitait, d'où sans doute sa brutalité.
Les ministres sont importants mais ils ne peuvent rien sans leur administration or celle-ci est en général tentée par l'attentisme, surtout depuis que le quinquennat a délié le lien qu'il pouvait y avoir entre les carrières des politiques et celles des hauts-fonctionnaires appelés à rester longtemps dans les mêmes bureau. La haute fonction publique est d'autant plus tentée par l'immobilisme qu'elle sent le pouvoir hésitant, fragile, plus occupé à débattre de politique qu'à traiter les dossiers. Et c'était ce qui se produisait depuis quelques semaines : on trainait des pieds dans les couloirs des ministères, on s'interrogeait sur la volonté des uns et des autres, sur la possibilité de faire revenir le pouvoir sur ses positions. C'est probablement fini.
De ce point de vue, Manuel Valls en commettant cette étrange bourde sur le terrorisme a rendu un fier service à François Hollande. Il lui a permis de réagir à chaud, de montrer son autorité, sa manière courtoise mais ferme de s'imposer. Idem pour ses propos sur les personnalités de la société civile appelées, malgré tous leurs talents, à rester dans la société civile. Il lui fallait recadrer ses troupes. C'est fait.
François Hollande n'est pas le premier à s'être heurté à l'inertie de la haute fonction publique. Tous les présidents et premiers ministres ont connu cela, à commencer par Nicolas Sarkozy qui n'a pas su la faire travailler comme il souhaitait, d'où sans doute sa brutalité.
Les ministres sont importants mais ils ne peuvent rien sans leur administration or celle-ci est en général tentée par l'attentisme, surtout depuis que le quinquennat a délié le lien qu'il pouvait y avoir entre les carrières des politiques et celles des hauts-fonctionnaires appelés à rester longtemps dans les mêmes bureau. La haute fonction publique est d'autant plus tentée par l'immobilisme qu'elle sent le pouvoir hésitant, fragile, plus occupé à débattre de politique qu'à traiter les dossiers. Et c'était ce qui se produisait depuis quelques semaines : on trainait des pieds dans les couloirs des ministères, on s'interrogeait sur la volonté des uns et des autres, sur la possibilité de faire revenir le pouvoir sur ses positions. C'est probablement fini.
De ce point de vue, Manuel Valls en commettant cette étrange bourde sur le terrorisme a rendu un fier service à François Hollande. Il lui a permis de réagir à chaud, de montrer son autorité, sa manière courtoise mais ferme de s'imposer. Idem pour ses propos sur les personnalités de la société civile appelées, malgré tous leurs talents, à rester dans la société civile. Il lui fallait recadrer ses troupes. C'est fait.
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