Il y a (il y aurait?) 300 000 militants à l'UMP. Plus de 150 000 sont allés voter. Tout cela est plutôt surprenant : quels motifs ont pu conduire 300 000 personnes à s'engager et à militer (ce qui prend du temps) dans un parti qui était depuis dix ans au pouvoir et qui n'a jamais prisé les débats? Que venaient-ils donc y chercher. On devine que certains venaient faire carrière, nouer des contacts, briguer des postes, mais 300 000… cela parait beaucoup.
Que ces militants, exaspérés par des années d'anti-sarkozysme ambiant, aient développé des réflexes pro-sarkozystes est naturel, qu'ils soient plus à droite, plus "décomplexés" que les électeurs de droite est également logique, mais pourquoi militent-ils dans un parti qui ne sollicite ses membres que lors des campagnes électorales? Le plaisir d'afficher son opinion? le désir de résister à la modernité?
Ils ont voté, se sont divisés, ont découvert, probablement effarés, la médiocrité et l'ambition désespérément nue de leurs dirigeants. Continueront-ils de se comporter comme des godillots que l'on ne convoque que pour faire la claque lorsqu'un ministre passe dans leur région? Vont-ils, écoeurés, déserter leur parti? ou, déterminés, faire entendre leur voix? Et pour dire quoi? Pour défendre quelle politique? S'ils se sont divisés sur le choix de leur Président, ils le sont plus encore sur celui des motions.
On nous dit (et l'on voit sur les photos) qu'ils sont âgés, plutôt de genre masculin, et d'allure bourgeoise genre catho de province, assez éloignés en somme de ce peuple des zones péri-urbaines, de ces classes moyennes que les nouveaux idéologues de l'UMP, Peltier et Didier, les deux têtes de liste de la motion la droite forte, veulent séduire. Se reconnaissent-ils dans ce peuple des pavillons trop souvent tenté par l'abstention, le populisme ou le vote Front National? Sont-ils prêts à sauter le pas et à voter pour des candidats d'extrême-droite? Et comment les futurs dirigeants du parti, pro-européens, partisans du libre-échange, hostiles à toutes formes de protectionnisme s'arrangeront-ils de militants qui auront pris, mascarade électorale aidant, un peu plus d'autonomie?
Au delà du cirque à la tête de l'UMP, il y a toutes ces questions qui affecteront durablement le sort d'une droite que Nicolas Sarkozy aura laissée en état de décomposition avancée.
Que ces militants, exaspérés par des années d'anti-sarkozysme ambiant, aient développé des réflexes pro-sarkozystes est naturel, qu'ils soient plus à droite, plus "décomplexés" que les électeurs de droite est également logique, mais pourquoi militent-ils dans un parti qui ne sollicite ses membres que lors des campagnes électorales? Le plaisir d'afficher son opinion? le désir de résister à la modernité?
Ils ont voté, se sont divisés, ont découvert, probablement effarés, la médiocrité et l'ambition désespérément nue de leurs dirigeants. Continueront-ils de se comporter comme des godillots que l'on ne convoque que pour faire la claque lorsqu'un ministre passe dans leur région? Vont-ils, écoeurés, déserter leur parti? ou, déterminés, faire entendre leur voix? Et pour dire quoi? Pour défendre quelle politique? S'ils se sont divisés sur le choix de leur Président, ils le sont plus encore sur celui des motions.
On nous dit (et l'on voit sur les photos) qu'ils sont âgés, plutôt de genre masculin, et d'allure bourgeoise genre catho de province, assez éloignés en somme de ce peuple des zones péri-urbaines, de ces classes moyennes que les nouveaux idéologues de l'UMP, Peltier et Didier, les deux têtes de liste de la motion la droite forte, veulent séduire. Se reconnaissent-ils dans ce peuple des pavillons trop souvent tenté par l'abstention, le populisme ou le vote Front National? Sont-ils prêts à sauter le pas et à voter pour des candidats d'extrême-droite? Et comment les futurs dirigeants du parti, pro-européens, partisans du libre-échange, hostiles à toutes formes de protectionnisme s'arrangeront-ils de militants qui auront pris, mascarade électorale aidant, un peu plus d'autonomie?
Au delà du cirque à la tête de l'UMP, il y a toutes ces questions qui affecteront durablement le sort d'une droite que Nicolas Sarkozy aura laissée en état de décomposition avancée.
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