C'est le gouvernement qui a présenté le programme du gouvernement en matière de compétitivité, mais celui-ci incontestablement la marque de Hollande, cette capacité à écouter attentivement les uns et les autres, à construire une solution qui sache répondre aux attentes des uns et des autres. Ce qu'on appelait lorsqu'il était à la tête du PS son art de la synthèse et qu'il faudrait apprendre à appeler autrement. C'est du grand art qui n'a pas grand chose à voir avec cette ambiguïté que l'on a tant reproché à François Mitterrand. C'est une manière de calmer le jeu, de trouver une solution qui donne à chacun du grain à moudre.
Les organisations patronales voulaient une réduction du coût du travail, il leur offre un crédit d'impôt de 20 milliards. Les syndicats ne voulaient pas de réductions des cotisations sociales qui menaçaient de mettre à mal le financement des allocations familiales et de l'assurance maladie, il finance ces 20 milliards par une augmentation de la TVA et une réduction des dépenses de l'Etat.
Quant à la droite qui avait construit toute sa critique de la séquence sur l'abandon du rapport Gallois, elle est bouche bée.
C'est habile et tout le monde peut se dire satisfait. Les seuls qui seraient en droit de protester sont ceux qui ont cru qu'il ne toucherait pas à la TVA comme il l'avait avec tant de force annoncé et ceux (dont je suis) qui espéraient une refonte plus radicale du mode de financement des allocations familiales et de l'assurance maladie. Mais comme il s'agit, en général, de gens qui ont voté pour lui, leur pouvoir de nuisance est faible. Hollande illustre une nouvelle fois cette règle qui veut que les premiers déçus d'un Président sont ceux qui ont voté pour lui.
C'est habile, mais est-ce que cela suffira? Il faudrait, pour cela, 1) que les partenaires sociaux qui ont aujourd'hui toutes les raisons d'être satisfaits lui renvoient demain la balle en signant un accord sur la réforme du marché du travail. On n'y est pas. Et, 2) que le gouvernement trouve le moyen de réduire de 10 milliards ses dépenses sans affecter la qualité des services offerts aux Français. Il lui faudra faire de gros efforts d'imagination, à moins qu'il se décide à tailler dans des aides qui servent surtout aux grandes entreprises qui investissent en priorité à l'étranger.
Les organisations patronales voulaient une réduction du coût du travail, il leur offre un crédit d'impôt de 20 milliards. Les syndicats ne voulaient pas de réductions des cotisations sociales qui menaçaient de mettre à mal le financement des allocations familiales et de l'assurance maladie, il finance ces 20 milliards par une augmentation de la TVA et une réduction des dépenses de l'Etat.
Quant à la droite qui avait construit toute sa critique de la séquence sur l'abandon du rapport Gallois, elle est bouche bée.
C'est habile et tout le monde peut se dire satisfait. Les seuls qui seraient en droit de protester sont ceux qui ont cru qu'il ne toucherait pas à la TVA comme il l'avait avec tant de force annoncé et ceux (dont je suis) qui espéraient une refonte plus radicale du mode de financement des allocations familiales et de l'assurance maladie. Mais comme il s'agit, en général, de gens qui ont voté pour lui, leur pouvoir de nuisance est faible. Hollande illustre une nouvelle fois cette règle qui veut que les premiers déçus d'un Président sont ceux qui ont voté pour lui.
C'est habile, mais est-ce que cela suffira? Il faudrait, pour cela, 1) que les partenaires sociaux qui ont aujourd'hui toutes les raisons d'être satisfaits lui renvoient demain la balle en signant un accord sur la réforme du marché du travail. On n'y est pas. Et, 2) que le gouvernement trouve le moyen de réduire de 10 milliards ses dépenses sans affecter la qualité des services offerts aux Français. Il lui faudra faire de gros efforts d'imagination, à moins qu'il se décide à tailler dans des aides qui servent surtout aux grandes entreprises qui investissent en priorité à l'étranger.
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