Drôle de débat hier soir avec Marine Le Pen sur France 2. Alerte au début et efficace, notamment dans sa critique de Nicolas Sarkozy auquel elle a reproché, non pas d'avoir dîné au Fouquet's, mais d'avoir fêté son élection avec des membres de l'oligarchie qui viennent aujourd'hui à sa rescousse en sauvant (mais pour combien de semaines?) des emplois, elle s'est enferrée dans le débat sur l'économie, a repris un peu d'air face à un Guaino gêné aux entournures dont la mission semblait être de retourner ses électeurs et s'est, enfin, effondrée devant Mélenchon. Comme elle l'avait annoncé, elle a refusé de débattre avec lui, a longuement expliqué et à plusieurs reprises, à la manière d'un enfant en colère, ce qui tenait en une petite phrase (il m'a insultée) alors même qu'il l'attaquait sur des points précis de son programme avec, comme toujours chez Mélenchon, ce mélange de brutalité à la Marchais, et de subtilité, d'intelligence et de connaissance des dossiers. Avec ses questions, reprises par David Pujadas auxquelles Marine Le Pen a refusé de répondre il a mis en évidence les contradictions, l'hypocrisie d'un programme qui, sous couvert d'aider les femmes, ne peut que les appauvrir. Il a souligné les faux semblants de son populisme et a osé dire la vérité : cette obsession du FN sur l'immigration est tout simplement pathologique. De la belle ouvrage!
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