Le Monde titrait hier sur les deux populismes, celui de Marine Le Pen et celui de Jean-Luc Mélenchon. Titre absurde et surtout faux : le vrai populisme se trouve aujourd'hui à l'Elysée avec ces propositions de référendum sur le chômage et l'immigration. Passer outre les corps intermédiaires et les institutions chargées de contrôler les impulsions du politique, c'est cela le populisme. Mais peut-être ne faut-il pas prendre au sérieux ces propositions que Nicolas Sarkozy a distillées dans un entretien au Figaro Magazine. Qui peut croire un instant que la question de l'emploi sera réglée par la formation obligatoire de ceux qui perdent leur emploi à 55 ans? par l'obligation faite aux ouvrières de Lejaby qui vivent à Yssingeaux de prendre les emplois qui leur seront proposés, quand elles vivent dans une commune de moins de 7000 habitants? Qui peut enfin ne pas sourire de ces idées sorties d'un chapeau après 5 ans d'échec en matière d'emploi? Personne. Ces projets de référendum ne sont là que pour détourner l'attention, pour créer un nuage de fumée qui occupe les médias en attendant le début de la campagne. Et ils montrent une méconnaissance des mécanismes du chômage qui laissent pantois. On peut, d'ailleurs, se demander ce que ceux qui, à droite, connaissent ces questions, pensent de ces propositions. Leur silence, celui de Xavier Bertrand, celui du Medef, vaut sans doute réponse.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire