Il y a quelques années, Roland Barthes avait fait, à propos du Japon, l'éloge de la fadeur, thème qu'il a repris en 1978 au Collège de France dans une série de cours consacrée au neutre (cours que l'on peut trouver sur internet ici). Dans ces cours, il parle du "désir de neutre" avant d'ailleurs de lire un texte de Joseph de Maistre sur la torture et à l'inquisition.
Je ne sais si Ayrault désire cette fadeur, mais c'est bien cette impression de neutralité, de fadeur qu'il donne et c'est d'ailleurs à la torture médiatique qu'il se trouve pour ce même motif soumis.
Barthes définissait le neutre comme ce qui déjoue le paradigme, c'est bien ce que fait notre premier ministre lorsqu'il refuse tout effet de manche, toute envolée vers l'imaginaire et assume, avec placidité, une sorte de platitude. Drôle de manière de faire de la politique. On a l'impression de retrouver l'un de ces dirigeants des pays nordiques gris, sérieux, solide mais terriblement ennuyeux et sans personnalité apparente. Fillon n'était pas un mousquetaire de la rhétorique, mais dans ce registre notre premier ministre le bat à plate couture.
Est-ce ce dont l'Europe et le pouvoir ont besoin dans ces moments de grand scepticisme? On peut en douter. Reste donc à Hollande, auquel on ne peut reprocher tout cela, de reprendre son baton de pèlerin.
Je ne sais si Ayrault désire cette fadeur, mais c'est bien cette impression de neutralité, de fadeur qu'il donne et c'est d'ailleurs à la torture médiatique qu'il se trouve pour ce même motif soumis.
Barthes définissait le neutre comme ce qui déjoue le paradigme, c'est bien ce que fait notre premier ministre lorsqu'il refuse tout effet de manche, toute envolée vers l'imaginaire et assume, avec placidité, une sorte de platitude. Drôle de manière de faire de la politique. On a l'impression de retrouver l'un de ces dirigeants des pays nordiques gris, sérieux, solide mais terriblement ennuyeux et sans personnalité apparente. Fillon n'était pas un mousquetaire de la rhétorique, mais dans ce registre notre premier ministre le bat à plate couture.
Est-ce ce dont l'Europe et le pouvoir ont besoin dans ces moments de grand scepticisme? On peut en douter. Reste donc à Hollande, auquel on ne peut reprocher tout cela, de reprendre son baton de pèlerin.
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