A défaut de partager ses idées, on créditait Christine Boutin d'une certaine rigueur morale, voilà qu'il nous faut déchanter et la ranger du coté des handballeurs de Montpellier blessés que l'on puisse les accuser d'avoir triché quand ils pariaient (ou faisaient parier leur petite amie) contre leur club.
PARIS (Reuters) - L'UMP a promis de verser 800.000 euros à Christine Boutin en compensation du retrait de sa candidature à la présidentielle face à Nicolas Sarkozy, mais la présidente du Parti chrétien-démocrate (PCD) dément avoir été "achetée". L'ancienne ministre déclare dans l'hebdomadaire Valeurs actuelles, paru jeudi, qu'elle doit encore toucher trois chèques de 60.000 euros chacun d'ici à la fin du mois de novembre. "Après avoir touché ces trois chèques, l'UMP me devra encore 120.000 euros, dette que (François) Fillon devra honorer s'il est élu président du mouvement", explique-t-elle. Le parti avait déjà versé 500.000 euros sur les 800.000 euros promis. "J'ai malheureusement dû me battre pour commencer à en voir la couleur", dit-elle. Christine Boutin avait annoncé le 13 février dernier le retrait de sa candidature et son ralliement à Nicolas Sarkozy. "Tout candidat à l'élection présidentielle au premier tour touche de l'Etat 800.000 euros. A partir du moment où je me suis alliée à Nicolas Sarkozy, je lui ai demandé de porter mes idées, et naturellement (..) que l'UMP se substitue à l'Etat sur le montant de ces 800.000 euros parce que je l'avais intégré dans mon budget de campagne", a-t-elle expliqué jeudi sur Europe 1. La législation sur le remboursement des frais de campagne prévoit un dédommagement de 800.000 euros pour les candidats effectifs du premier tour de l'élection présidentielle qui ont obtenu moins de 5% des suffrages exprimés. "La campagne était engagée depuis le mois d'octobre et je peux vous dire que mes fournisseurs sont bien contents de pouvoir être payés et il a fallu que j'avance. Cet argent, je ne le touche pas personnellement bien sûr, c'est le Parti chrétien-démocrate, et c'est dans le cadre d'un échéancier tout à fait normal", a poursuivi Christine Boutin. Cette somme, a-t-elle assuré, "ce n'est pas pour le retrait de ma candidature". "Une campagne ça coûte cher". Christine Boutin, qui soutient Jean-François Copé pour la présidence de l'UMP face à François Fillon, assure que son ralliement est étranger à cet accord financier. "Je suis blessée que l'on ait pu imaginer une seule seconde que j'étais 'achetable'", déclare-t-elle dans Valeurs actuelles.Je ne suis même pas sûr que l'on puisse parler de corruption au sens propre, juste, Boutin et son catholicisme intransigeant obligent, une pollution des âmes. Entre Copé qui empunte au Front National ses pires saillies et Boutin qui ne se fait pas acheter mais accepte tout de même de l'argent pour ne pas se présenter, l'état moral de la droite (de nos élites?) est désespérant.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire