Nous saurons donc dimanche soir si les sondages qui donnent François Hollande largement en tête au premier tour ont raison. Mais sauf, grande surprise, on peut d'ores et déjà dire que Nicolas Sarkozy a raté sa campagne de premier tour. Il a, me semble-t-il, commis une erreur majeure : plutôt que de construire sur ses quelques succès (des réformes menées à bien, une activité internationale plutôt bien perçue) pour proposer un programme ouvert vers l'avenir et la résolution de la crise, il a multiplié les sujets anxiogènes, lourds de conflits à venir dans une société qui s'interroge (la stigmatisation des musulmans, les attaques incessantes contre l'Europe, contre les assistés…). Plutôt que de prendre de la hauteur et de dire aux Français : je vais vous accompagner vers la sortie de la crise avec des solutions pour améliorer le pouvoir d'achat de tous, il est descendu dans la cour de récréation promettant du bourre-pif à un François Hollande qui s'est bien gardé de répondre laissant son adversaire taper désespérément dans le vide comme un boxeur qui épuise inutilement ses forces.
La faute, dira-t-on à ses conseillers, au célèbre Buisson. Peut-être, mais la faute est, d'abord, la sienne. Là où Hollande a su réunir autour de lui toutes les forces de gauche, réussissant même, avant le premier tour à obtenir de ses deux concurrents, Mélenchon et Joly, qu'ils lui apportent son soutien, Nicolas Sarkozy a épuisé ses ministres devenus inaudibles.
Ce début de campagne restera un exemple à étudier.
La faute, dira-t-on à ses conseillers, au célèbre Buisson. Peut-être, mais la faute est, d'abord, la sienne. Là où Hollande a su réunir autour de lui toutes les forces de gauche, réussissant même, avant le premier tour à obtenir de ses deux concurrents, Mélenchon et Joly, qu'ils lui apportent son soutien, Nicolas Sarkozy a épuisé ses ministres devenus inaudibles.
Ce début de campagne restera un exemple à étudier.
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