Dimanche soir, Nicolas Sarkozy parlera donc simultanément sur six chaines de télévision, TF1, France 2, I-Télé, BFM TV, LCI et les chaines parlementaires! Dans quel autre pays démocratique serait-ce possible? Comme nous ne sommes pas encore au pays de Big Brother, nous pourrons faire autre chose, sortir, lire, regarder un film, nul ne nous forcera à assister à l'entretien d'une heure, mais comment ne pas avoir le sentiment d'être cerné?
On se demande qui a pu avoir cette idée farfelue qui parait, au delà du ridicule, une erreur de communication.
On nous dit que Nicolas Sarkozy veut la "jouer modeste", cette invasion des écrans dit tout le contraire. Et on peut compter sur ses adversaires pour dénoncer cette privatisation de l'espace public, cette "nationalisation" éphémère des télévisions privées. On nous annonce qu'il va renverser la table et faire des propositions décoiffantes, mais tout le monde (ou presque) les ayant entendues de sa bouche, il n'y aura pas ce travail d'infusion qui, au travers des annonces, des reprises dans les jours qui suivent dans la presse, fait évoluer l'opinion. De quoi parlera-t-on le lendemain? de ses propositions ou de son occupation des télévisions?
Cette mesure est si exceptionnelle, qu'on peut d'ores et déjà imaginer qu'il va dramatiser la situation. Il y a dans cette volonté de toucher tous les Français quelque chose de la communication en temps de guerre. Mais où est l'ennemi? François Hollande a désigné les marchés financiers. Difficile pour Nicolas Sarkozy de reprendre l'argument. Il lui reste l'Etat social, ces cotisations sociales qui ruinent, nous dit-on, notre compétitivité. Mais l'argument a tant servi qu'on a envie de soupirer et de dire : encore…
On se demande qui a pu avoir cette idée farfelue qui parait, au delà du ridicule, une erreur de communication.
On nous dit que Nicolas Sarkozy veut la "jouer modeste", cette invasion des écrans dit tout le contraire. Et on peut compter sur ses adversaires pour dénoncer cette privatisation de l'espace public, cette "nationalisation" éphémère des télévisions privées. On nous annonce qu'il va renverser la table et faire des propositions décoiffantes, mais tout le monde (ou presque) les ayant entendues de sa bouche, il n'y aura pas ce travail d'infusion qui, au travers des annonces, des reprises dans les jours qui suivent dans la presse, fait évoluer l'opinion. De quoi parlera-t-on le lendemain? de ses propositions ou de son occupation des télévisions?
Cette mesure est si exceptionnelle, qu'on peut d'ores et déjà imaginer qu'il va dramatiser la situation. Il y a dans cette volonté de toucher tous les Français quelque chose de la communication en temps de guerre. Mais où est l'ennemi? François Hollande a désigné les marchés financiers. Difficile pour Nicolas Sarkozy de reprendre l'argument. Il lui reste l'Etat social, ces cotisations sociales qui ruinent, nous dit-on, notre compétitivité. Mais l'argument a tant servi qu'on a envie de soupirer et de dire : encore…
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