Jean-Luc Mélenchon peut-il encore monter dans les sondages? François Hollande y aurait tout intérêt pour peu que cette progression dans le sondage se fasse au dépens de Nicolas Sarkozy, d’un coté, et de Martine Le Pen, de l’autre. Ce qui supposerait que l'ex-sénateur socialiste séduise des voix populaires (pas forcément ouvrières) que Nicolas Sarkozy a déçues et que Marine Le Pen attire. Son repositionnement, l’arrêt des attaques frontales contre François Hollande et son offensive contre le FN visent bien cela. Mais peut-il réussir?
Cela ne va pas de soi.
Parce qu’il lui arrive de se comporter en populiste, on l’a souvent comparé à Marine Le Pen. Sa clientèle n’est cependant pas la même. La sienne vient, pour l’essentiel, du secteur public, protégé, personnels de santé, personnel des collectivités locales, enseignants… qui s’opposent au capitalisme pour des motifs idéologiques, mais aussi parce qu’ils souffrent de la dégradation des services publics, de la réduction de leurs budgets et du manque d’effectifs…
Celle de Marine Le Pen est toute différente. L’héritière de Montretout séduit ouvriers et employés installés dans de petites villes qui sont doublement menacés : non seulement leurs emplois sont fragiles mais s’ils le perdent ils n’ont, du fait, de l’étroitesse des marchés du travail locaux, peu de chance d’en trouver un autre.
Les uns et les autres en appellent à l’Etat pour les protéger. Mais ils n’en attendent pas la même chose. Les premiers veulent surtout qu’il affecte plus largement ses recettes aux services au public. Les seconds veulent conserver ce qu’ils ont. Et c’est à cela que répond Marine Le Pen avec son programme ultra-protectionniste.
Melenchon peut-il rassurer cette France qui travaille dans les zones industrielles des petites villes dans des entreprises d’autant plus menacées qu’elles manquent de ressources financières et de compétences managériales pour retrouver le chemin de la croissance? Ce sera difficile. Ce le sera d’autant plus qu’il ne peut compter sur le soutien même indirect des organisations syndicales absentes de ces PME. Mais sa virulence peut être efficace dans les vieilles régions industrielles, dans le Nord, en Lorraine, en France-Comptén dans le pays de Montbéliard, là où les traditions ouvrières, syndicalistes, communistes ou socialistes, ont laissé des traces et nourri des générations de travailleurs. Sa virulence, son opposition radicale aux thèses anti-immigrés du FN (et de Nicolas Sarkozy) peut séduire dans des régions dont la population ouvrière est largement issue de l’immigration. Même s’il n’emporte pas l’adhésion d’une majorité, son offensive pourrait en faire douter quelques uns, suffisamment pour freiner l’irrésistible ascension de Marine Le Pen dans ces vieilles régions industrielles.
Restera, quels que soient les résultats de l’élection, à trouver des solutions pour ces salariés. Ni Mélenchon ni Le Pen n’en ont à l’évidence. Ce sera à l’élu d’en trouver.
Cela ne va pas de soi.
Parce qu’il lui arrive de se comporter en populiste, on l’a souvent comparé à Marine Le Pen. Sa clientèle n’est cependant pas la même. La sienne vient, pour l’essentiel, du secteur public, protégé, personnels de santé, personnel des collectivités locales, enseignants… qui s’opposent au capitalisme pour des motifs idéologiques, mais aussi parce qu’ils souffrent de la dégradation des services publics, de la réduction de leurs budgets et du manque d’effectifs…
Celle de Marine Le Pen est toute différente. L’héritière de Montretout séduit ouvriers et employés installés dans de petites villes qui sont doublement menacés : non seulement leurs emplois sont fragiles mais s’ils le perdent ils n’ont, du fait, de l’étroitesse des marchés du travail locaux, peu de chance d’en trouver un autre.
Les uns et les autres en appellent à l’Etat pour les protéger. Mais ils n’en attendent pas la même chose. Les premiers veulent surtout qu’il affecte plus largement ses recettes aux services au public. Les seconds veulent conserver ce qu’ils ont. Et c’est à cela que répond Marine Le Pen avec son programme ultra-protectionniste.
Melenchon peut-il rassurer cette France qui travaille dans les zones industrielles des petites villes dans des entreprises d’autant plus menacées qu’elles manquent de ressources financières et de compétences managériales pour retrouver le chemin de la croissance? Ce sera difficile. Ce le sera d’autant plus qu’il ne peut compter sur le soutien même indirect des organisations syndicales absentes de ces PME. Mais sa virulence peut être efficace dans les vieilles régions industrielles, dans le Nord, en Lorraine, en France-Comptén dans le pays de Montbéliard, là où les traditions ouvrières, syndicalistes, communistes ou socialistes, ont laissé des traces et nourri des générations de travailleurs. Sa virulence, son opposition radicale aux thèses anti-immigrés du FN (et de Nicolas Sarkozy) peut séduire dans des régions dont la population ouvrière est largement issue de l’immigration. Même s’il n’emporte pas l’adhésion d’une majorité, son offensive pourrait en faire douter quelques uns, suffisamment pour freiner l’irrésistible ascension de Marine Le Pen dans ces vieilles régions industrielles.
Restera, quels que soient les résultats de l’élection, à trouver des solutions pour ces salariés. Ni Mélenchon ni Le Pen n’en ont à l’évidence. Ce sera à l’élu d’en trouver.
1 commentaire:
Jean-Luc Mélenchon est surtout le seul à proposer une politique de relance quand tout les autres ne proposent que l'austérité, alors que depuis 40 ans qu'elle est appliquée cette politique n'a jamais rien donné.Là se fait le véritable clivage avec Marine Le Pen. Pour moi, ce sera Mélenchon, le seul vote utile pour ceux qui comme moi, ne boursicottent pas.
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