Un passage des déclarations du préfet Gaudin à propos du scandale de l'IGS dans le Monde d'hier (Les policiers de l'IGS conservent tout mon soutien) devrait retenir l'attention de tous ceux qui se piquent de rechercher des solutions pour lutter contre le déficit de l'Etat :
"Est-il normal que Claude Bard, qui coordonnait l'enquête en 2007, et qui est aujourd'hui à la tête de l'IGS, ait défrayé un expert sur ses deniers personnels?
"Ce fonctionnaire a été appelé dans le cadre d'une réquisition liée à une enquête judiciaire pour analyser la manière dont étaient traités certains dossiers d'étrangers à la Préfecture de police. Il est parfaitement qualifié pour cette mission en sa qualité de chef du bureau des étrangers d'une grande préfecture, celle du Rhône. Il fallait bien quelqu'un qui ait à la fois expérience et recul. S'agissant des défraiements liés à son déplacement, M. Bard les a tout simplement directement réglés afin de lui éviter une avance. Bien loin de constituer une anomalie, il s'agit d'un cas exemplaire de bonnes relations entre fonctionnaires."
Si je comprends bien M.Gaudin, il est naturel et normal qu'un fonctionnaire paie de sa poche les dépenses professionnelles d'un collègue. Plus même : ce serait un cas exemplaire, ce qui veut sans doute dire un exemple à suivre… Pourquoi, en effet, l'Etat rembourserait-il des frais si les collègues s'en chargent? On pourrait ainsi régler le problème de la dette : demander aux fonctionnaires de cotiser pour financer leurs déplacements…
L'explication est naturellement grotesque. On en rirait, d'autant plus volontiers que Michel Gaudin n'a rien d'un comique troupier, si l'on ne devinait derrière ce "cas exemplaire de bonnes relations entre fonctionnaires" une caisse noire sur laquelle Claude Bard s'est probablement remboursé.
"Est-il normal que Claude Bard, qui coordonnait l'enquête en 2007, et qui est aujourd'hui à la tête de l'IGS, ait défrayé un expert sur ses deniers personnels?
"Ce fonctionnaire a été appelé dans le cadre d'une réquisition liée à une enquête judiciaire pour analyser la manière dont étaient traités certains dossiers d'étrangers à la Préfecture de police. Il est parfaitement qualifié pour cette mission en sa qualité de chef du bureau des étrangers d'une grande préfecture, celle du Rhône. Il fallait bien quelqu'un qui ait à la fois expérience et recul. S'agissant des défraiements liés à son déplacement, M. Bard les a tout simplement directement réglés afin de lui éviter une avance. Bien loin de constituer une anomalie, il s'agit d'un cas exemplaire de bonnes relations entre fonctionnaires."
Si je comprends bien M.Gaudin, il est naturel et normal qu'un fonctionnaire paie de sa poche les dépenses professionnelles d'un collègue. Plus même : ce serait un cas exemplaire, ce qui veut sans doute dire un exemple à suivre… Pourquoi, en effet, l'Etat rembourserait-il des frais si les collègues s'en chargent? On pourrait ainsi régler le problème de la dette : demander aux fonctionnaires de cotiser pour financer leurs déplacements…
L'explication est naturellement grotesque. On en rirait, d'autant plus volontiers que Michel Gaudin n'a rien d'un comique troupier, si l'on ne devinait derrière ce "cas exemplaire de bonnes relations entre fonctionnaires" une caisse noire sur laquelle Claude Bard s'est probablement remboursé.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire