Je signalais hier le coté patriotique du discours de François Hollande, son appel répété à l'identité de la gauche, la laïcité, la République, l'égalité… L'analyse du vocabulaire que propose ce matin Libération confirme cette première impression :
Mais il y avait évidemment bien plus dans ce discours. Il y avait, d'abord, symbole fort, cette foule énorme, joyeuse, colorée, réactive, qui manquait jusqu'à présent aux meetings de François Hollande, il y avait également la réunion de tous les dirigeants socialistes dont les visages étaient plutôt souriants, même Laurent Fabius paraissait heureux. Il y eut ensuite, cet effet de surprise qui a pris de court l'UMP dont les réactions ont été très en dessous de ce que l'on pouvait attendre. Depuis deux jours, on nous promettait un discours personnel, vague et sans trop d'annonces. François Hollande a fait tout le contraire : il a nourri un discours personnel de nombreuses mesures dont plusieurs paraissaient complètement nouvelles. Le secret aura été bien gardé.
Discours ancré à gauche nous dit-on? Sans doute. Mais avec des mesures qui ne devraient guère choquer les spécialistes, la séparation des activités de dépot et d'investissement est demandée depuis de nombreux mois par de nombreux économistes, et une thématique que l'on entend ailleurs : les industriels ne sont pas les derniers à contester la prééminence des marchés. Si Hollande s'est ancré à gauche, il l'a fait avec des thèmes fédérateurs.
Et sans jamais citer Nicolas Sarkozy (plus tard sur TF1, comme on le lui faisait remarquer, il faisait comme si tout cela c'était déjà du passé), il a marqué sa différence : simplicité, cohérence, respect et… autorité. Une autorité affichée dans le ton mais aussi dans la rumeur : on dit qu'il a écrit tout sel ce discours, ce qui serait bien sûr une autre manière de se distinguer et de s'envoler.
On a évidemment envie de le comparer à François Mitterrand. Il en a quelques manières de tribun, mais son style est tout différent, il est bien moins dans le charme et la séduction, et s'il lui arrive d'être flou il n'est jamais ambigu. Son discours d'hier était, par ailleurs, bien plus charpenté et structuré que beaucoup de ceux de François Mitterrand. Il serait d'ailleurs amusant de comparer son style et celui de Mélenchon autre héritier de Mitterrand.
Discours ancré à gauche nous dit-on? Sans doute. Mais avec des mesures qui ne devraient guère choquer les spécialistes, la séparation des activités de dépot et d'investissement est demandée depuis de nombreux mois par de nombreux économistes, et une thématique que l'on entend ailleurs : les industriels ne sont pas les derniers à contester la prééminence des marchés. Si Hollande s'est ancré à gauche, il l'a fait avec des thèmes fédérateurs.
Et sans jamais citer Nicolas Sarkozy (plus tard sur TF1, comme on le lui faisait remarquer, il faisait comme si tout cela c'était déjà du passé), il a marqué sa différence : simplicité, cohérence, respect et… autorité. Une autorité affichée dans le ton mais aussi dans la rumeur : on dit qu'il a écrit tout sel ce discours, ce qui serait bien sûr une autre manière de se distinguer et de s'envoler.
On a évidemment envie de le comparer à François Mitterrand. Il en a quelques manières de tribun, mais son style est tout différent, il est bien moins dans le charme et la séduction, et s'il lui arrive d'être flou il n'est jamais ambigu. Son discours d'hier était, par ailleurs, bien plus charpenté et structuré que beaucoup de ceux de François Mitterrand. Il serait d'ailleurs amusant de comparer son style et celui de Mélenchon autre héritier de Mitterrand.
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