Arthur Goldhammer signale l'article que Die Zeit, le grand journal allemand, consacre à François Hollande. Le papier est assez banal, mais la phrase d'accroche surprend : "Einst als Langweiler verspottet, soll der Sozialist Hollande nun Frankreichs neuer Präsident werden." ce qui veut, en gros dire : "longtemps considéré comem un raseur, le socialiste veut être élu Président." Raseur, Hollande? ennuyeux? On lui a longtemps reproché plutôt le contraire, de blaguer trop souvent, de faire trop d'humour.
Tous les journalistes étrangers n'ont pas cette vision étrangement déformée du candidat socialiste. Le Daily Telegraph propose un résumé tout à fait fidèle de ses propositions et des réactions qu'elles suscitent à droite.
Le Times de Londres s'inquiète surtout des répercussions sur la place financière londonienne et souligne que le maire de Londres, le premier ministre britannique et plusieurs responsables économiques ont dit leur inquiétude : "The Prime Minister, the Mayor of London and British business chiefs were taken aback by Mr Hollande’s plans, claiming that they would damage financial centres. Mr Johnson (le maire de Londres) accused him of “political vindictiveness”.
Le Guardian met sur son site des extraits de la conférence de presse en VO avec sous-titres, le tout accompagné d'un article de Pierre Haski qui souligne la dimension socio-démocrate de son programme et s'amuse, comme toute la presse britannique de la vraie-fausse citation de Shakespeare.
Le Financial Times qui rappelle, dans un article étrangement sobre, que la droite s'en est également pris aux banques, souligne qu'il y a souvent loin des mots aux actes et publie la lettre d'un professeur de l'INSEAD, Theo Vermaelen, pour qui la perspective de voir Hollande arriver au pouvoir aurait été une raison suffisante de dégrader la note de la France. Le Wall Street Journal s'inquiète lui aussi des banques et met en perspective le projet de séparer les activités de dépôt et de marché. Gageons qu'il publiera vite dans ses pages Opinions quelque pamphlet sanglant.
Le New-York Times offre un compte-rendu fidèle des propos de François Hollande et de quelques unes des réactions de l'opposition, ce qui donne cependant une drôle d'impression comme dans ce passage : "Mr. Hollande said he would raise the income tax bracket for those making more than 150,000 euros a year (about $197,000) to 45 percent from 40 percent, cap tax deductions for individuals at 10,000 euros a year (about $13,000), increase taxes on bank profits and create a financial-transaction tax — the last also a promise of Mr. Sarkozy. The head of Mr. Sarkozy’s center-right political party, Jean-François Copé, said Mr. Hollande’s promises were a “fiscal clobbering of the middle class." Qui lit vite se dit que les classes moyennes en France sont bien riches…
Dans l'ensemble, donc, les lecteurs de la presse "sérieuse", ceux au moins que la politique française intéresse ont une vision assez juste et pas du tout caricaturale des propositions de François Hollande. C'est sans doute le signe qu'il ne fait pas très peur même alors même que l'on observe, depuis quelques jours, une tentative de la part de plusieurs grands dirigeants conservateurs européens, britannique, allemand ou espagnol, de venir au secours de Nicolas Sarkozy.
Tous les journalistes étrangers n'ont pas cette vision étrangement déformée du candidat socialiste. Le Daily Telegraph propose un résumé tout à fait fidèle de ses propositions et des réactions qu'elles suscitent à droite.
Le Times de Londres s'inquiète surtout des répercussions sur la place financière londonienne et souligne que le maire de Londres, le premier ministre britannique et plusieurs responsables économiques ont dit leur inquiétude : "The Prime Minister, the Mayor of London and British business chiefs were taken aback by Mr Hollande’s plans, claiming that they would damage financial centres. Mr Johnson (le maire de Londres) accused him of “political vindictiveness”.
Le Guardian met sur son site des extraits de la conférence de presse en VO avec sous-titres, le tout accompagné d'un article de Pierre Haski qui souligne la dimension socio-démocrate de son programme et s'amuse, comme toute la presse britannique de la vraie-fausse citation de Shakespeare.
Le Financial Times qui rappelle, dans un article étrangement sobre, que la droite s'en est également pris aux banques, souligne qu'il y a souvent loin des mots aux actes et publie la lettre d'un professeur de l'INSEAD, Theo Vermaelen, pour qui la perspective de voir Hollande arriver au pouvoir aurait été une raison suffisante de dégrader la note de la France. Le Wall Street Journal s'inquiète lui aussi des banques et met en perspective le projet de séparer les activités de dépôt et de marché. Gageons qu'il publiera vite dans ses pages Opinions quelque pamphlet sanglant.
Le New-York Times offre un compte-rendu fidèle des propos de François Hollande et de quelques unes des réactions de l'opposition, ce qui donne cependant une drôle d'impression comme dans ce passage : "Mr. Hollande said he would raise the income tax bracket for those making more than 150,000 euros a year (about $197,000) to 45 percent from 40 percent, cap tax deductions for individuals at 10,000 euros a year (about $13,000), increase taxes on bank profits and create a financial-transaction tax — the last also a promise of Mr. Sarkozy. The head of Mr. Sarkozy’s center-right political party, Jean-François Copé, said Mr. Hollande’s promises were a “fiscal clobbering of the middle class." Qui lit vite se dit que les classes moyennes en France sont bien riches…
Dans l'ensemble, donc, les lecteurs de la presse "sérieuse", ceux au moins que la politique française intéresse ont une vision assez juste et pas du tout caricaturale des propositions de François Hollande. C'est sans doute le signe qu'il ne fait pas très peur même alors même que l'on observe, depuis quelques jours, une tentative de la part de plusieurs grands dirigeants conservateurs européens, britannique, allemand ou espagnol, de venir au secours de Nicolas Sarkozy.
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