Nicolas Sarkozy a ce soir, certainement, rassuré ses partisans même s'il a laissé transparaître une certaine lassitude en fin d'émission. Il s'est déclaré (et montré) déterminé et a affiché une tactique de campagne : coller au programme de son opposant chaque fois que possible. Il l'a fait sur le logement, le financement de l'industrie, l'emploi des jeunes.
Mais s'il a rassuré les uns, il devrait également avoir beaucoup inquiété sur d'autres points :
- sur le plan social, en annonçant la possibilité, grâce à des accords d'entreprise, de déroger à la durée légale du travail mais aussi semble-t-il à d'autres règles, permettant notamment aux entreprises de négocier des baisses de salaire, ce qui annonce des lendemains sanglants dans des entreprises qui n'ont pas d'organisation syndicale ou des organisations si faibles qu'elles seront incapables de négocier quoi que ce soit ;
- sur le plan industriel en faisant porter l'essentiel de l'effort de compétitivité sur le seul coût du travail alors même que la comparaison avec l'Allemagne le prouve : c'est moins une affaire de coût du travail qu'une affaire de spécialisation et d'organisation du tissu industriel ;
- sur le logement avec une proposition qui devrait faire hurler toutes les collectivités locales qui tentent de préserver une certaine qualité de vie sur leur territoire.
On se demande, par ailleurs, si ces mesures peuvent être efficaces : pourquoi les entreprises qui refusent de recruter aujourd'hui des jeunes en alternance le feraient-elles plus demain? Pourquoi les entreprises travaillant dans des secteurs protégés ne profiteraient-elles pas de l'augmentation de la TVA pour augmenter leurs marges?
On remarquera enfin qu'il n'a cité qu'une fois le mot justice (à propos des fonctionnaires qui méritaient qu'une partie des économies réalisées avec le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux leur soit reversée), mot qui est revenu si souvent dans la bouche de François Hollande. La ligne de démarcation entre la gauche et la droite est, malgré la tentative de coller à l'adversaire, claire et nette.
Mais s'il a rassuré les uns, il devrait également avoir beaucoup inquiété sur d'autres points :
- sur le plan social, en annonçant la possibilité, grâce à des accords d'entreprise, de déroger à la durée légale du travail mais aussi semble-t-il à d'autres règles, permettant notamment aux entreprises de négocier des baisses de salaire, ce qui annonce des lendemains sanglants dans des entreprises qui n'ont pas d'organisation syndicale ou des organisations si faibles qu'elles seront incapables de négocier quoi que ce soit ;
- sur le plan industriel en faisant porter l'essentiel de l'effort de compétitivité sur le seul coût du travail alors même que la comparaison avec l'Allemagne le prouve : c'est moins une affaire de coût du travail qu'une affaire de spécialisation et d'organisation du tissu industriel ;
- sur le logement avec une proposition qui devrait faire hurler toutes les collectivités locales qui tentent de préserver une certaine qualité de vie sur leur territoire.
On se demande, par ailleurs, si ces mesures peuvent être efficaces : pourquoi les entreprises qui refusent de recruter aujourd'hui des jeunes en alternance le feraient-elles plus demain? Pourquoi les entreprises travaillant dans des secteurs protégés ne profiteraient-elles pas de l'augmentation de la TVA pour augmenter leurs marges?
On remarquera enfin qu'il n'a cité qu'une fois le mot justice (à propos des fonctionnaires qui méritaient qu'une partie des économies réalisées avec le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux leur soit reversée), mot qui est revenu si souvent dans la bouche de François Hollande. La ligne de démarcation entre la gauche et la droite est, malgré la tentative de coller à l'adversaire, claire et nette.
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