Nous aurons donc appris ce week-end un mot nouveau : anosognosie, méconnaissance, par un malade ou un infirme, de son état, même grave, notamment dans le cas d'affections telles que la cécité ou l'hémiplégie. Maladie étrange et plutôt commode. Il est vrai que les dernières images de Jacques Chirac le montrent très affaibli et sa présence au tribunal dans cet état nous aurait certainement mis mal à l'aise. Mais que sa famille utilise cet argument pour le protéger de lui-même et des éventuelles révélations qu'il aurait pu faire met également mal à l'aise. D'une certaine manière, on le censure d'avance, on lui interdit de parler, on retire tout crédibilité à tout ce qu'il dira mais aussi de tout ce qu'il a pu dire ces derniers mois. Les médias ne s'y sont d'ailleurs pas trompés qui ont rediffusé ces images où on le voit annoncer qu'il votera François Hollande. Il ne se sait pas malade, soit, mais cette maladie lui a-t-elle retiré ses facultés intellectuelles? est-il incapable de penser? de se souvenir? d'avoir des préférences? On associe cette anosognosie à l'Alzheimer mais on ne nous dit pas qu'il en souffre. On aurait voulu l'enterrer vivant qu'on ne s'y serait pas pris autrement.
Il s'agit, dans cette affaire, de juger des délits dont chacun sait qu'ils ont été commis. Il y a dans ce procès quelque chose de symbolique. Mais oublions un instant le contexte politique et imaginons que Jacques Chirac veuille donner sa fortune (si fortune il y a) à une association, une fondation, une jeune maitresse, une infirmière… cette providentielle anosognosie permettrait à des héritiers lésés de le lui interdire. Et nous éprouverions, à ce spectacle, un léger dégoût.
Il s'agit, dans cette affaire, de juger des délits dont chacun sait qu'ils ont été commis. Il y a dans ce procès quelque chose de symbolique. Mais oublions un instant le contexte politique et imaginons que Jacques Chirac veuille donner sa fortune (si fortune il y a) à une association, une fondation, une jeune maitresse, une infirmière… cette providentielle anosognosie permettrait à des héritiers lésés de le lui interdire. Et nous éprouverions, à ce spectacle, un léger dégoût.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire