Un débat vif, intéressant, plutôt décevant sur le contenu (surtout en matière d'emploi) qui a surtout donné l'occasion de mieux définir les différentes personnalités. François Hollande a su prendre de l'ascendant sur ses compétiteurs. Il a clairement joué la figure de l'arbitre, du patron qui écoute ses collaborateurs avant de trancher et de prendre une décision, Martine Aubry a confirmé sa maîtrise des dossiers, notamment en matière sociale, et sa capacité à travailler et faire travailler. Elle s'est imposée comme future première ministre d'une présidence socialiste. Montebourg a du talent, des idées et la capacité, évidente également chez François Hollande, d'éclairer une position, de l'exposer avec clarté dans un français impeccable. Il joue le coup d'après, mais ce sera alors un formidable concurrent. Baylet, que personne ne prend vraiment au sérieux, apporte, à mon sens, beaucoup au débat : il illustre ce que c'est d'être de gauche, une manière, non pas théorique mais presque physique, de refuser les amalgames, de se laisser aller aux emportements populistes, de rappeler des évidences. Valls a joué son étrange partition en reprenant des idées, comme celle de TVA sociale, dont personne ne veut. Quant à Ségolène Royal, elle est un véritable feu follet qui se retrouve un instant du coté de Montebourg et le suivant du coté de Valls. Elle confirme sa capacité à dérouter. Il lui arrive de frôler le populisme, mais on devine aussi qu'elle maîtrise bien les sujets qu'elle a travaillés.
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