Nicolas Sarkozy se révèle incapable d’obtenir de sa majorité des mesures d’économie comme en témoigne sa capitulation en rase campagne devant les protestations de Jean-Pierre Raffarin et de Walt Disney, mais il est très bon à inventer des sparadraps qui collent aux doigts des socialistes. Son idée de proposer au Parlement le vote d’une règle d’or en est un excellent exemple. Que cela ne serve à rien, puisque dans la situation politique actuelle il y a peu de chance que l’opposition lui fasse ce cadeau, importe peu : les Français y sont sensibles, la mesure est populaire et il peut espérer renvoyer les socialistes à leur incapacité à gouverner sagement. Que ce soit contre-productif, les marchés financiers pouvant prendre argument de cette absence de consensus pour une preuve que la France ne fera pas d’efforts pour réduire son déficit, il s’en moque.
Mais voilà que deux des candidats socialistes, François Hollande et Ségolène Royal, promettent à leur tour une règle d’or après les élections. On aurait préféré qu’ils nous expliquent en quoi cette règle d’or n’est qu’un faux semblant. On nous dit que cet amendement à la Constitution évitera les dérives. Encore faudrait-il qu’il ne précise pas comme celui voté en Allemagne en 2009 , qu’en cas “de situations d’urgence exceptionnelles qui échappent au contrôle de l’Etat et compromettent considérablement les finances publiques, ces limites supérieures de l’emprunt peuvent être dépassées.” Ce qui le vide évidemment de beaucoup de son contenu. Or, qui peut prétendre qu’il en ira autrement?
En fait, les marchés, c’est-à-dire ceux qui sur les marchés prennent des décisions en s’appuyant sur les informations reçues de la presse finanicère (Bloomberg, FT, WSJ…) s’intéressent aujourd’hui autant à la capacité des Etats à améliorer leurs recettes fiscales qu’à leur capacité à réduire leurs dépenses. Et pour ce motif, on ne peut exclure qu’ils fassent, paradoxalement, plus confiance à des socio-démocrates qui affichent, à l’instar de François Hollande, leur volonté d’augmenter les impôts sans produire de fuite et de fraude massive, qu'à des conservateurs qui refusent d’augmenter les impôts et se révèlent incapables de réduire les dépenses. Si Nicolas Sarkozy voulait effectivement protéger notre note AAA, il montrerait plus de détermination dans l’amélioration des recettes et refuserait de se laisser dicter sa loi par des lobbies, fussent-ils aussi sympathiques que ceux que représente avec tant de talent Jean-Pierre Raffarin. Mais le peut-il à la veille d’une élection qu’il aborde en situation de faiblesse?
Mais voilà que deux des candidats socialistes, François Hollande et Ségolène Royal, promettent à leur tour une règle d’or après les élections. On aurait préféré qu’ils nous expliquent en quoi cette règle d’or n’est qu’un faux semblant. On nous dit que cet amendement à la Constitution évitera les dérives. Encore faudrait-il qu’il ne précise pas comme celui voté en Allemagne en 2009 , qu’en cas “de situations d’urgence exceptionnelles qui échappent au contrôle de l’Etat et compromettent considérablement les finances publiques, ces limites supérieures de l’emprunt peuvent être dépassées.” Ce qui le vide évidemment de beaucoup de son contenu. Or, qui peut prétendre qu’il en ira autrement?
En fait, les marchés, c’est-à-dire ceux qui sur les marchés prennent des décisions en s’appuyant sur les informations reçues de la presse finanicère (Bloomberg, FT, WSJ…) s’intéressent aujourd’hui autant à la capacité des Etats à améliorer leurs recettes fiscales qu’à leur capacité à réduire leurs dépenses. Et pour ce motif, on ne peut exclure qu’ils fassent, paradoxalement, plus confiance à des socio-démocrates qui affichent, à l’instar de François Hollande, leur volonté d’augmenter les impôts sans produire de fuite et de fraude massive, qu'à des conservateurs qui refusent d’augmenter les impôts et se révèlent incapables de réduire les dépenses. Si Nicolas Sarkozy voulait effectivement protéger notre note AAA, il montrerait plus de détermination dans l’amélioration des recettes et refuserait de se laisser dicter sa loi par des lobbies, fussent-ils aussi sympathiques que ceux que représente avec tant de talent Jean-Pierre Raffarin. Mais le peut-il à la veille d’une élection qu’il aborde en situation de faiblesse?
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