L'interview de Robert Bourgi dans le JDD est-elle la réponse des sarkozystes aux révélations sur l'affaire Karachi et aux attaques contre Ziad Takkiedine, Thierry Gaubert et quelques autres proches du pouvoir actuel? On n'ose l'imaginer : ce serait tout simplement suicidaire. Ce serait raviver les cicatrices entre chiraquiens (à la Copé), les Villepinistes (à la Lemaire) et les sarkozystes. Ce serait confirmer le rôle des officines et des intermédiaires douteux dans le financement des campagnes présidentielles et ajouter au glauque de ce pouvoir finissant. On ne peut, cependant, l'exclure : le JDD s'est souvent montré, à l'instar du Figaro, sarkozyste.
Le plus grave dans cette affaire n'est pas tellement le financement clandestin d'une campagne présidentielle, cela fait longtemps que l'on sait à quoi s'en tenir, mais ce que ces révélations, si elles sont confirmées, mais elles sont plausibles, nous disent des relations qui s'étaient nouées entre les dirigeants français et les dirigeants africains. Comme ceux-ci étaient tout sauf des anges démocrates, on peut imaginer qu'ils n'ont fait ces dons qu'en échange de soutiens politiques et militaires à leurs régimes mais aussi, en cas de grosses difficultés, de protections pour eux, leur famille et leurs biens. Je ne sais pas s'ils l'ont fait mais ils étaient en situation d'exercer un chantage sur l'Elysée. On en a, d'ailleurs, eu une illustration lorsque les dirigeants libyens ont annoncé qu'ils donneraient des informations sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy. L'ont-ils fait? On ne peut exclure que certaines révélations récentes sur Ziad Takkiedine leur doivent beaucoup.
Sur un autre plan on peut aussi s'interroger sur l'impact de ces pratiques sur les comportements des dirigeants africains. Auraient-ils si longtemps résisté à la contestation de leur peuple s'ils n'avaient été assurés du soutien et de la protection de la France. La meilleure manière de lutter pour la démocratie dans ces pays est de ne pas donner aux dictateurs le sentiment d'impunité. Or, c'est sans doute le (mauvais) service que Chirac et Villepin ont rendu à l'Afrique (et que Sarkozy a rendu à Kadhafi s'il a bénéficié de son aide financière dans sa dernière campagne comme celui-ci l'a suggéré).
Le plus grave dans cette affaire n'est pas tellement le financement clandestin d'une campagne présidentielle, cela fait longtemps que l'on sait à quoi s'en tenir, mais ce que ces révélations, si elles sont confirmées, mais elles sont plausibles, nous disent des relations qui s'étaient nouées entre les dirigeants français et les dirigeants africains. Comme ceux-ci étaient tout sauf des anges démocrates, on peut imaginer qu'ils n'ont fait ces dons qu'en échange de soutiens politiques et militaires à leurs régimes mais aussi, en cas de grosses difficultés, de protections pour eux, leur famille et leurs biens. Je ne sais pas s'ils l'ont fait mais ils étaient en situation d'exercer un chantage sur l'Elysée. On en a, d'ailleurs, eu une illustration lorsque les dirigeants libyens ont annoncé qu'ils donneraient des informations sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy. L'ont-ils fait? On ne peut exclure que certaines révélations récentes sur Ziad Takkiedine leur doivent beaucoup.
Sur un autre plan on peut aussi s'interroger sur l'impact de ces pratiques sur les comportements des dirigeants africains. Auraient-ils si longtemps résisté à la contestation de leur peuple s'ils n'avaient été assurés du soutien et de la protection de la France. La meilleure manière de lutter pour la démocratie dans ces pays est de ne pas donner aux dictateurs le sentiment d'impunité. Or, c'est sans doute le (mauvais) service que Chirac et Villepin ont rendu à l'Afrique (et que Sarkozy a rendu à Kadhafi s'il a bénéficié de son aide financière dans sa dernière campagne comme celui-ci l'a suggéré).
1 commentaire:
Sincèrement vous le voyez DDV s'humectant le pouce pour bien compter les billets ?
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