Nous avions Jacques Chirac glissant des billets dans un coffre-fort (affaire Méry), Dominique de Villepin les comptant (affaire Bourgi), voilà que Michel de Bonnecorse qu'a interrogé Pierre Péan nous dit avoir recueilli le témoignage de deux banquiers français installés en Suisse qui auraient vu Nicolas Sarkozy porter des valises de billets : "Des valises de billets étaient sorties ce jour-là de leur banque et il n'y aurait pas eu de problème pour les rapporter en France (...) Nicolas Sarkozy, alors ministre du budget, s'était déplacé escorté de policiers et avait emprunté la sortie française de l'aéroport de Genève. C'est ainsi qu'il était revenu dans l'Hexagone." Encore une fois, il ne s'agit que de témoignages de seconde main que rien ne vient corroborer. Et tant qu'on n'aura pas d'indications sur l'usage de ces fonds, il sera bien difficile de les prendre complètement au sérieux : comment ont-ils été utilisés? qui ont-ils servi à payer? comment ont-ils été recyclés? blanchis? Il doit bien y avoir des traces, des témoins, des gens qui ont vu ces billets circuler, ne serait-ce que les policiers qui accompagnaient ce jour là Nicolas Sarkozy. Tant qu'on ne les retrouvera pas et qu'ils ne témoigneront pas, le doute subsistera.
Reste que tout cela fait beaucoup et laisse une drôle d'impression. Où a-t-on vu, sinon dans des républiques bananières de mauvais téléfilm, un Président de la République et deux ministres se comporter comme les malfrats qui comptent leur butin à la sortie d'un casse?
Impression d'autant plus bizarre que l'on se demande bien d'où viennent toutes ces confidences. Nicolas Sarkozy paie-t-il sa brutalité, sa manière d'humilier et de poursuivre de sa vindicte ceux qui lui ont manqué?
On voudrait en tout cas aider Marine Le Pen à entonner l'air du tous pourris qu'on ne s'y prendrait pas autrement.
Reste que tout cela fait beaucoup et laisse une drôle d'impression. Où a-t-on vu, sinon dans des républiques bananières de mauvais téléfilm, un Président de la République et deux ministres se comporter comme les malfrats qui comptent leur butin à la sortie d'un casse?
Impression d'autant plus bizarre que l'on se demande bien d'où viennent toutes ces confidences. Nicolas Sarkozy paie-t-il sa brutalité, sa manière d'humilier et de poursuivre de sa vindicte ceux qui lui ont manqué?
On voudrait en tout cas aider Marine Le Pen à entonner l'air du tous pourris qu'on ne s'y prendrait pas autrement.
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