Le quinquennat aura tout accéléré, y compris l'usure des Présidents. Il fallait jusqu'à présent plus d'un septennat pour qu'un Président soit rejoint et laminé par les affaires de toutes sortes qui accompagnent une carrière politique. L'affaire Urba qui a fait tant de tort au PS a éclatée en 1991. La cassette Méry a été révélée en 2000 et Chirac n'en a vraiment été affecté que bien plus tard. Nicolas Sarkozy n'aura pas attendu aussi longtemps. Son entourage (y compris Copé d'après les dernières révélations de Mediapart) et lui-même sont aujourd'hui à ce point cernés que l'on peut se demander s'il sera en mesure de se représenter dans quelques mois. L'hypothèse n'était pas hier envisageable. Elle le devient aujourd'hui. Ele le sera plus encore demain lorsque les ténors de la droite commenceront à s'interroger sur leur propre avenir politique. Lequel osera le premier suggérer qu'il pourrait, en cas de défaut du Président, être candidat? Juppé? Fillon? Raffarin? Se déclarer ainsi ne va pas de soi. Ce serait suicidaire si Sarkozy était malgré tout en position de porter les couleurs de son camp aux prochaines présidentielles. Mais… si ce n'est pas le cas, ce sera le premier qui dégainera et mettra ses troupes en ordre de bataille qui emportera l'investiture et aura une chance de devenir le prochain Président de la République.
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